Partager la publication "Scolarité des élèves surdoués : dans la Marne, l’école et les spécialistes se mobilisent"
Plusieurs initiatives sont actuellement en cours pour améliorer la scolarisation des élèves surdoués dans la Marne. L’association Happy Potentiel Reims organise des conférences et se positionne comme un interlocuteur pour les familles et les enseignants. Un service d’accompagnement à domicile a également vu le jour. Quant à l’Académie de Reims, elle déploie des professeurs référents sur la question de la prise en charge de la précocité intellectuelle.

Le site Internet de Francetvinfo.fr dédié aux antennes régionales de France a publié un long article consacré aux élèves surdoués dans la Marne, samedi 15 juin 2019. Il dresse les portraits de deux jeunes hauts potentiels (HP) du département : Inès et Stanislas. Ces deux élèves parlent de leurs parcours scolaires respectifs. Avec pour les deux un point commun : l’ennui en classe.
L’article explique ensuite les caractéristiques des enfants à haut potentiel. Il assure notamment qu’ « on sait désormais que ces enfants utilisent des zones différentes de leur cerveau. Ils pensent en arborescence. » Un point de vue que l’article présente comme scientifique, sans pour autant préciser qu’il est sujet à controverse. France 3 ajoute qu’un tiers des élèves surdoués sont en échec scolaire. Par ailleurs, on apprend également dans l’article que la moitié connait des épisodes de dépression « plus ou moins intenses » pendant son parcours à l’école.
Les élèves surdoués : laminaires ou complexes
Stéphanie Aune, psychologue pour enfants et adolescents à Reims, citée dans l’article, classe, elle, les jeunes précoces en deux familles : les laminaires et les complexes. Pour les premiers, la douance intellectuelle s’accompagne d’une « puissance » au niveau social. En revanche, pour les seconds, difficile de se faire des amis, de nouer des relations sociales car « ils ne sont pas compris dans leurs émotions ou ne comprennent pas les émotions des autres », assure la psychologue. Une situation qui peut les conduire à développer certains troubles du comportement, ajoute la spécialiste.
Patrick Munier, directeur général (DG) de l’association des pupilles de l’enseignement public de la Marne, intervient lui aussi dans cet article. Il raconte notamment l’histoire de Maëlle. Cette jeune surdouée a appris à lire à 4 ans. Mais comme sa maîtresse d’école lui a dit qu’on n’apprenait pas à lire avant 6 ans, elle a refusé de le faire jusqu’à ce qu’elle ait atteint cet âge. « Un moteur de Ferrari dans une carrosserie de 4L n’assure pas une conduite fluide et facile », résume Patrick Munier.
Ce qui conduit l’article à parler de de la « prise de conscience collective » qui est en cours dans la Marne. Avec, par exemple, l’association Happy Potentiel Reims. Elle a récemment organisé une conférence avec des spécialistes de la douance. Celle-ci a rencontré un grand succès avec plus de 170 visiteurs. Aussi, Happy Potentiel Reims compte proposer de nouveaux événements prochainement. Mais aussi devenir un lieu d’échanges et endosser un rôle d’interlocuteur pour les familles et les professeurs d’élèves surdoués.
Une centaine de professeurs référents
La présidente de l’association, Godeleine Néouze, dispose d’une expérience dans l’enseignement. Elle souhaite la mettre à profit pour soutenir les professeurs et les aider à se former à la prise en charge de la précocité intellectuelle à l’école. Car, comme le précise l’article, au contraire de la Belgique ou du Canada, le haut potentiel n’est pas considéré comme un handicap en France. Selon la présidente de Happy Potentiel Reims, l’inclusion des enfants HP dans des classes « classiques » est nécessaire. Seulement, elle doit s’accompagner de moments de « respiration à côté de l’école ».
C’est ce point de vue qui a aussi récemment conduit à la création d’un service d’éducation spécialisé et de soins à domicile (Lire) dans le département de la Marne. Porté par Patrick Munier il assure un accompagnement à domicile pour les familles qui ne parviennent pas à gérer efficacement le haut potentiel de leurs enfants.
Par ailleurs, l’Académie de Reims annonce qu’elle va déployer une centaine de professeurs référents sur la question de la douance dès la rentrée de septembre 2019. Ils seront répartis dans les Ardennes, la Marne, l’Aube et la Haute-Marne. Sensibilisés aux caractéristiques des élèves HP, ils seront des contacts pour les enseignants qui ont besoin d’information et de conseils.
Une initiative qui va dans le sens des préconisations que Jean-Marc Huart, directeur général de l’enseignement, formule dans la préface du Vademecum sur la scolarisation des élèves HP récemment publié par le ministère de l’Education nationale. Il y demande notamment des « aménagements appropriés » pour les enfants surdoués. Néanmoins, le ministère de l’Education nationale ne se positionne pas pour une inclusion du sujet dans la formation initiale des enseignants.
Retrouvez notre dossier sur la scolarité des élèves surdoués
mouais! Moi, j’ai appris à parler à 1 ans et j’ai su lire à 3 ans !! pas besoin de ce la peter parce qu’elle est intelligente juste parce qu’elle a su lire à 4 ans…