Partager la publication "Premiers de la classe, enfants modèles, adaptation… Top Santé tord le cou à 5 idées reçues sur les enfants surdoués"
Dans un article publié en ligne fin mars 2019, le magazine Top Santé interroge la pédopsychiatre Anne Gramond à propos des idées reçues sur les enfants surdoués. Selon la spécialiste, ils ne sont pas forcément brillants à l’école, ont souvent beaucoup d’humour, se montrent maladroits, rigides et s’opposent fréquemment à leurs parents et leurs professeurs.

Le 31 mars 2019, Top Santé publie sur son site Internet un article intitulé « 5 idées reçues sur les enfants précoces ». Le magazine y interroge le docteur Anne Gramond, pédopsychiatre spécialiste des troubles spécifiques des apprentissages et du TDA-H. La professionnelle prévient d’emblée que le taux communément admis de 2,5 % de personnes dont le QI serait supérieur à 130 en France, « correspond à un élève par classe. »
Parmi les idées reçues sur les enfants surdoués, selon l’article : ils sont toujours premiers de la classe. Ce que réfute évidemment la pédopsychiatre, précisant qu’un sur trois se trouve en situation d’échec scolaire. La raison ? « Ils n’abordent pas les choses de la même façon que les autres, ils ne sont pas toujours adaptés au système classique », estime Anne Gramond. Les enfants précoces ne seraient donc pas supérieurs aux autres sur le plan intellectuel, mais réfléchiraient différemment. C’est un point de vue que tout le monde ne partage pas forcément.
Deuxième idée reçue sur les enfants surdoués : les jeunes zèbres prennent tout ce qu’on leur dit au premier degré. Là aussi, c’est faux, selon Anne Gramond. Ce serait même le contraire puisque d’après la psychologue, les enfants surdoués ont « beaucoup d’humour » et « sont à l’aise avec les adultes ». Ils seraient même « très tôt capables de faire des jeux de mots ».
La maladresse des jeunes surdoués
Selon l’article, on pourrait avoir tendance à penser que les enfants à haut potentiel intellectuel ont plus confiance en eux que les autres. Alors qu’en réalité, il manque d’estime d’eux-mêmes. Ce qui, généralement, les conduit à adopter deux attitudes spécifiques, détaille la pédopsychiatre : ils ont soit « tendance à se dévaloriser » ou plutôt « à donner une impression d’hyperconfiance en se vantant. » Dans les deux cas, il s’agirait ni plus ni moins de « maladresse », précise le docteur Gramond.
Contrairement à ce qu’on pourrait penser, les jeunes zèbres ne s’adaptent pas forcément très facilement, poursuit la spécialiste. Elle observe « une certaine rigidité de pensée » et un goût prononcé pour le respect des règles. De quoi peut alors découler « un fort sentiment d’injustice » dans certaines situations, ajoute Anne Gramond.
Enfin, dernière idée reçue : les enfants précoces serait des enfants modèles. Et là encore, Ô surprise !, c’est faux, répond la pédopsychiatre. « En consultation, je m’aperçois souvent que ces enfants adoptent des attitudes d’opposition et de provocation avec leurs parents voire avec leurs enseignants, ils cherchent à tout prix à avoir raison » raconte-t-elle.
Et vous, qu’en pensez-vous ? Vous êtes HPI ou parent d’un.e petit.e zèbre, avez-vous déjà été confronté à ce type de préjugés ? En avez-vous rencontré d’autres ? Si oui, lesquels ? N’hésitez pas à vous exprimer, à partager dans les commentaires. Ils sont là pour ça !
Plus d’infos :
• https://www.eyrolles.com/Loisirs/Livre/j-aide-mon-enfant-precoce-9782212569551/