Pas surdoué, ni précoce : philo-cognitif !

Brèves

Dans un livre publié en février 2019, deux psychologues et un neuroscientifique français proposent une évolution terminologique. Ainsi, ils regroupent les mots « surdoué », « précoce » et « haut potentiel » sous l’expression « philo-cognitif ». 

Pour les individus « philo-cognitifs », le besoin de penser est vital – Photo : Ryan McGuire

Attention, vous n’êtes pas précoce. Ni surdoué, d’ailleurs. Ni même un individu à haut potentiel intellectuel ! Vous êtes philo-cognitif !

Trois scientifiques – deux psychologues et un neuroscientifique – français publient en février 2019 un livre intitulé « Les philo-cognitifs : ils n’aiment que penser et penser autrement… ». Il disent y vouloir favoriser la compréhension des surdoués, précoces ou à haut potentiel. Trois qualificatifs que l’ouvrage regroupe sous l’appellation de « philo-cognitifis ».

« Dire « précoce » sous-entend une avance intellectuelle, ce qui est absolument faux !, « Surdoué » implique un don de naissance et une notion de performance qui est loin de correspondre systématiquement à ces personnes. « Haut potentiel » est très vague et suppose un potentiel qui n’est pas exploré », explique  Fanny Nusbaum, docteure en psychologie, co-auteure du livre, sur ra-sante.com.

Un philo-cognitif aime « réfléchir sur tout et n’importe quoi, c’est comme un besoin vital »

C’est ainsi qu’il ont cherché terme plus précis. Alors, leur choix s’est porté sur « philo-cognitif ». Selon eux, il « décrit ainsi des personnes qui aiment penser, pour lesquelles réfléchir sur tout et n’importe quoi est comme un besoin vital. » Fanny Nusbaum va jusqu’à parler d’ « addiction à penser » pour les personnes philo-cognitives. Néanmoins, elle précise que cette « addiction » n’aurait rien de pathologique.

Par ailleurs, les trois scientifiques s’attellent également à définir les traits caractéristiques de la « philo-cognition ». De quoi notamment répondre à certaines « idées reçus et raccourcis inappropriés » Ceux-ci seraient véhiculés dans un contexte actuel « démocratisation des connaissance sur le « haut potentiel » », poursuit la psychologue.

Ainsi, l’ouvrage classe les philo-cognitifs en deux grandes familles : les philo-laminaires et les philo-complexes. Les deux notions sont largement développées dans le livre. Mais, pour simplifier, on peut dire que le profil complexe concerne des individus avides d’apprentissage et de compréhension sur celui-ci. Quant au profil laminaire, il s’applique plutôt à des individus très sensibles, au fonctionnement cognitif inégal et à la personnalité souvent atypique.

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