Partager la publication "« L’école agresse » nos enfants à haut potentiel intellectuel !"
Dans le journal régional La Montagne, un couple avec 3 enfants à haut potentiel intellectuel témoigne. Il raconte les difficultés que rencontrent leur garçon et leurs deux filles à l’école. Elles résultent principalement de la méconnaissance de l’institution de leurs particularités et des divers profils de jeunes surdoués qui existent.

L’article date un peu. La Montagne l’a publié le 28 novembre 2019. Mais son contenu reste néanmoins toujours intéressant. Par conséquent, nous choisissons de vous le partager. Catherine et Laurent, un couple vivant à Brive, en Corrèze (19), y témoigne. Ils sont parents de 3 enfants à haut potentiel intellectuel (HPI). Et, visiblement, comme nous l’avons déjà analysé dans une précédente enquête, ils font face à un véritable parcours du combattant pour leur offrir une scolarité de qualité.
Leur fils aîné, Antoine, a aujourd’hui 13 ans. A l’école, il remarque rapidement sa différence avec ses camarades. Et, comme beaucoup d’enfants à haut potentiel intellectuel, il manque de confiance. Il échoue à l’école aussi. Et, du coup, il se sent bête. Ses parents vivent alors dans le Pas-de-Calais. Là-bas, la maîtresse d’Antoine en moyenne section les alerte sur les particularités du jeune garçon. « C’est vrai qu’à quatre ans, il regardait l’encyclopédie des dinosaures et il avait le verbe très développé. Mais ses dessins et, plus tard, son écriture, étaient mauvais », raconte Catherine.
« Antoine n’est pas fait pour l’école »…
Le couple n’est alors pas sensibilisé sur les différents profils d’enfants à haut potentiel intellectuel qui existent. Il est vrai qu’avec le cliché du petit génie qui domine encore largement les angles de traitement du sujet dans la presse, il reste très compliqué d’obtenir des informations pertinentes. Par conséquent, Antoine n’est pas détecté jeune. Et sa scolarité est compliquée. Des difficultés que ses parents mettent sur le compte de leur déménagement en Corrèze et des nombreuses absences du foyer de son père qui se déplace souvent pour son travail. Mais le jeune garçon souffre à l’école. Si bien qu’à la fin de l’année de CMI « son instituteur nous a dit : « Antoine n’est pas fait pour l’école ». » Une claque pour toute la famille !
Incompris, comme une partie des enfants à haut potentiel intellectuel, Antoine développe une phobie scolaire. En 6e, il commence à avoir régulièrement mal au ventre le matin. Il demande aussi à ne pas aller au collège. Et quand il y va, ses notes sont mauvaises. Pourtant, en parallèle, il est suivi par un psychologue. C’est déjà le deuxième qu’il voit au cours de sa courte vie. Et celui-ci conseille à ses parents de lui faire passer un test de QI WISC IV. Antoine obtient des résultats très supérieurs à la moyenne dans certains domaines. Dans d’autres, il est en-dessous. Mais le psychologue ne donne pas davantage d’explications à Catherine et Laurent.
« Nous avons mis un an et demi avant de savoir vraiment ce que ça voulait dire, grâce à Elodie Vandewall de l’association Potentiels, explique la mère de famille. Elle a mis enfin des mots justes sur ce nous arrivait. Ça nous a permis de dépasser notre sentiment de culpabilité. On se demandait ce qu’on avait fait de mal, où on s’était trompé. »
L’école comprend mal les enfants à haut potentiel intellectuel
Dès lors, Antoine intègre un dispositif de scolarité aménagée spécifique (SAS) de l’association Potentiels qui s’occupe des enfants à haut potentiel intellectuel. Grâce au SAS, le garçon reprend confiance en lui. Petit à petit, il rattrape son retard sur le programme scolaire. Mais il se heurte encore à l’incompréhension du corps enseignants. L’école méconnaît malheureusement encore beaucoup trop les surdoués. Par manque de formation et de sensibilisation principalement. « Certains de ses enseignants nous ont dit : « Pour nous, un enfant à haut potentiel a 18-20 de moyenne. Ce n’est pas le cas d’Antoine ». A chaque fois, nous avons dû leur expliquer », déplore la mère de famille.
De plus, Antoine souffre de troubles associés : dyslexie, dysorthographie et dysgraphie. Mais aussi d’un trouble déficitaire de l’attention sans hyperactivité (TDAH). Pas facile de s’en sortir sans le soutien de la communauté éducative. Surtout que, dans un même temps, sa jeune sœur Emilie brille à l’école. Enfin, jusqu’en CE1 et le moment où elle développe elle aussi une phobie scolaire. C’est à ce moment que Catherine et Laurent découvre qu’elle est, elle aussi, HPI. Elle souffre également de dyslexie et se montre très stressée. En outre, elle s’ennuie aussi en cours. Là aussi comme un certain nombre d’enfants à haut potentiel intellectuel.
Des espaces réservés dans les établissements scolaires ?
La petite dernière, Chloë, actuellement en CE1, présente, quant à elle, d’importantes difficultés d’apprentissage. Par conséquent, pour aider leurs trois enfants à progresser et à suivre une scolarité la plus normale possible, Catherine et Laurent leur consacrent énormément de temps. Les rendez-vous avec les divers spécialistes s’enchaînent. Ils s’accumulent. En plus, les enfants pratiquent des activités extra-scolaires. C’est important pour leur épanouissement. Mais, là aussi, pour les parents, ça demande du temps !
Le couple milite désormais pour l’aménagement, dans les établissements scolaires, d’espaces réservés pour les enfants à haut potentiel intellectuel. Un endroit « où ils peuvent se poser et respirer un coup, en dehors de cette école qui les agresse », résume Catherine dans le quotidien régional.
C’est helas dans toutes les écoles de ce pays ,nos enfants sont étiquetés plutôt handicapés et recasés en ulis car ils sont souvent dys en même temps,la recré c’est l’enfer pour eux et ils sont plus harcelés par le corps enseignant et académique encore que les autres élèves ,l’ecole française c’est de la merde pure et simple.
thanks for the last information
On n’a pas intérêt non plus a essayer de devenir enseignant quand on est surdoué. Je suis professeure contractuelle d’arts plastiques ce n’est pas simple. Dès la préparation du CAPES on a essayé de me faire comprendre que ma place n’était pas ici…