Partager la publication "Le magazine Capital analyse le « business florissant des surdoués »"
Le magazine Capital publie une longue enquête sur le business florissant des surdoués. Le sujet du HPI, de plus à plus à la mode, génère d’importants profits et attirent toutes les convoitises. Avec, parfois, des acteurs peu scrupuleux, voire malhonnêtes.

Après L’Express, c’est au tour du magazine Capital de se pencher sur le « florissant business des surdoués ». Dans un article issu de sa version papier et publié sur son site Internet le 11 août 2021, le journal s’attaque à « l’écosystème » qui vit autour du haut potentiel intellectuel (HPI). Il commence avec la question de la détection. En ligne, certains services proposent des « bilans » à plus de 350 euros et semblent, sans scrupule nourrir un flou entre HPI et haut potentiel émotionnel (HPE). Pourquoi ? Tout simplement pour élargir le spectre. Et surtout, la clientèle potentiel. Car, une fois identifiée, ces services dispensent des séances de « coaching » plutôt chères. Elles permettraient à leurs bénéficiaires de découvrir le « mode d’emploi de [leur] surefficience » et d’en savoir plus sur leurs capacités professionnelles, sociales et affectives.
Il faut dire que, comme le note l’article de Capital, le HPI est à la mode actuellement. On en parle partout. A la télé, dans les journaux, sur Internet, les réseaux sociaux. Même des sportifs témoignent sur leur HPI. Et désormais, il existe une série de fiction qui met la douance au premier plan. Dans ce contexte, pas étonnant de voir ce florissant business des surdoués se développer. Parmi les grands gagnants de cette tendance, les établissements scolaires spécialisés pour surdoués. La directrice de l’école Georges-Gusdorf, à Paris, le confirme dans l’article.
La connaissance du sujet progresse
Pourtant, c’est statistique, la proportion de personnes HPI dans la population générale reste constante. En effet, les résultats des tests de Q.I. s’étalonnent par rapport à la moyenne fixe. Par conséquent, la part de surdoués restera toujours égale à 2,3 %. Toutefois, si l’on occulte cet inquiétant et florissant business des surdoués, la mise en lumière du sujet profite quand même aux individus HPI. « Depuis une vingtaine d’années, elle a permis de faire progresser considérablement la connaissance de l’enfant – et de l’adulte – surdoué, de démonter un paquet d’idées reçues à leur sujet, et de reconnaître les situations de mal-être dans lesquelles se débattent parfois les possesseurs d’un cerveau trop agile », écrit le magazine.
Capital démontre que les fournisseurs de tests sont « les premiers à tirer profit de la situation ». En effet, face à l’explosion de la demande, l’Education nationale qui les administre gratuitement, ne peut plus assurer. Dès lors, les cabinets de psychologues libéraux prennent la relève. Ils disposent de lots de tests qu’ils récupèrent à 1 800 les 25, puis les font passer à leurs patients en appliquant des tarifs compris entre 250 et 600 euros en région parisienne, assure l’article de Capital. Si certains fournissent une prestation de qualité, tous n’affichent pas autant de scrupules. En effet, « certains d’entre eux ne prennent que quelques minutes pour annoncer les résultats, et ont tendance à ranger un peu trop facilement leurs clients dans la catégories des surdoués », affirme le magazine. Des pratiques que dénonce notamment l’Association nationale pour les enfants intellectuellement précoces (Anpeip).
Les éditeurs exploitent le filon
L’article de Capital sur le business florissant des surdoués se poursuit avec le sujet des éditeurs qui exploitent à fond le « filon » du HPI. Avec Odile Jacob et Albin Michel en tête de liste. Ils publient des témoignages, des essais ou des résultats de recherches scientifiques qui deviennent bien souvent des best-sellers. Et là aussi, parfois, tout n’est pas très clair. Certains auteurs ont tendance à mélanger différentes notions qui n’ont finalement pas grand-chose à voir avec le HPI pour intéresser un maximum de lecteurs et lectrices potentiels.
Autres secteurs qui tirent profit du business florissant des surdoués, l’organisation de conférences et de salons et les formations professionnelles. Mais aussi le consulting en ressources humaines (RH) pour les entreprises. Et plus récemment, on constate l’émergence de réseaux sociaux et même de sites de rencontre spécialisés pour les surdoués et autres « neuro-atypiques ». Tout un marché qui se développe et bourgeonne sur un terrain vierge de toute règlementation. Avec, par conséquent, du bon comme du moins bon. Mais aussi, parfois malheureusement, du dangereux et du sectaire. Soyez prudents !
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