Jeunes surdoués : au Québec aussi l’école s’adapte mal

Brèves Scolarité

Au Québec, le journal le Soleil dresse le portrait de deux jeunes surdoués. Leland, 4 ans, et Miko, 10 ans, s’ennuient à l’école. Ils se passionnent plutôt pour l’astrophysique ou la physique quantique. Le système scolaire n’est pas en mesure de les prendre en charge correctement. Alors leurs parents doivent trouver des solutions.

Jeunes surdoués passionnés d'astronomie
Leland se passionne pour les exoplanètes. Quant à Miko, il s’épanouit en étudiant la physique quantique (Photo : Jp Valery from Burst)

Le journal canadien francophone, le Soleil a publié lundi 3 juin 2019, un article sur Leland et Miko, deux jeunes surdoués québécois. Son auteure, Judith Desmeules, y dresse le portrait de ces deux garçons respectivement âgés de 4 et 10 ans. Ils sont tous les deux précoces et cultivent des passions « cosmiques ».

Pour Leland, 4 ans, ce sont les exoplanètes. Comme sa mère le raconte, il a commencé par s’intéresser à la Lune qu’il montrait du doigt très souvent à un an et demi. Six mois plus tard, il connaissait le nom de toutes les planètes du système solaire. Il lui a ensuite fallu encore six mois pour découvrir les lunes de chacune. Une fois qu’il avait fait le tour du système solaire, il a souhaité poursuivre son apprentissage et s’est ainsi logiquement tourné vers les exoplanètes. La mère de Leland explique que quand il a fait le tour d’un sujet, il a immédiatement besoin de passer au niveau supérieur. Et tolère peu qu’on lui pose des question sur des choses qu’il maîtrise déjà.

Astrophysique et Lego Ingénieurs pour les jeunes surdoués

De son côté, Miko, 10 ans, préfère la physique quantique. Il fréquente Leland au sein d’un club d’astronomie local. Ils y côtoient des adultes et abordent des sujets plus stimulants que ceux étudiés à l’école. Mais « le club, c’est facile », nuance Miko. Les seules activités qui trouvent grâce à ses yeux sont celles qui concernent l’astrophysique. Principalement l’étude de la gravité artificielle, de la vitesse de la lumière et des laser. Trois domaines qu’aborde notamment la série Star Trek dont le jeune homme est fan. Ses parents se sentent, eux, dépassés. « On se rend compte qu’on n’a plus aucune ressource pour leur apprendre des choses », déplore Jake, le père de Miko.

Comme en France, le système scolaire québécois ne parvient pas à s’adapter au profil de ce type d’élèves. Alors leurs parents doivent composer. Trouver des solutions pour permettre à leurs enfants d’étancher leur soif de savoir. Leland est ainsi inscrit à un cours de Lego Ingénieurs pour des jeunes de 12 ans. Quant à Miko, il suit, en ligne, des cours sur Outschool avec des adolescents de 15 et 16 ans grâce à une dérogation. Mais à part cela, rien n’est prévu au Québec pour les enfants qui ne s’adaptent pas à un cursus scolaire classique, regrette le père de Miko.

Incompréhension des autres enfants

De plus, quand ils cherchent à inscrire leurs fils à des activités qui seraient susceptibles de les stimuler, les parents de Leland et Miko se heurtent souvent à des refus. On leur répond généralement que leurs enfants sont trop jeunes. Les deux garçons sont par ailleurs souvent confrontés à l’incompréhension, voire à la méchanceté, de leurs camarades.

Même s’il revêt un caractère légèrement « exotisant » en choisissant les exemples de deux « petits génies » pour illustrer le sujet, cet article a au moins le mérite de l’aborder. Mais aussi de montrer que le système scolaire, au Canada comme en France, peut rapidement montrer ses limites face à des élèves intellectuellement précoces (Lire notre dossier). Et que, souvent, faute de stimulations, les jeunes surdoués n’ont plus que la solution de la (sur)adaptation pour poursuivre leur chemin.

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