Partager la publication "IRM sur un HPI : l’imagerie médicale peut-elle démontrer la surdouance ?"
Une IRM sur un HPI peut-elle permettre de prouver scientifiquement que cet individu est surdoué ? Le quotient intellectuel a-t-il une concrétisation visuelle en imagerie médicale ? Des questions auxquelles répond un article de Sciences et Avenir.

Dans un article publié vendredi 13 mars 2020, Sciences et Avenir s’interroge sur la possibilité de prouver scientifiquement le haut potentiel intellectuel (HPI). Ce papier répond à la demande d’une lectrice du magazine. Celle-ci se demande notamment si l’activité cérébrale d’une personne surdouée s’avère différente de celle d’une autre non-HPI.
L’auteure de l’article précise, en préambule, que « le QI élevé ne fait pas le génie ». Une idée qu’elle illustre par une citation de Nacy Andreasen, neuroscientifique et psychiatre de l’université de l’Iowa, aux Etats-Unis. « Le génie est une capacité à produire quelque chose de hautement original », estime ainsi la lauréate de la National Medal of Science. Autrement dit : si un génie peut effectivement afficher un quotient intellectuel très élevé, c’est surtout sa créativité qui le distingue. Par ailleurs, une personne HPI peut très bien ne rien accomplir de « génial ».
A quoi sert une IRM sur un HPI ?
Aussi, pour répondre à la question initiale, l’article précise que « ce que l’on peut observer grâce à des techniques d’imagerie du cerveau, c’est la manifestation cérébrale du « haut potentiel de créativité », et non d’un QI de 140 ou plus ». Concrètement, une IRM sur un HPI ne détectera pas son haut potentiel. Mais plutôt ce que cela a comme conséquence sur l’activité de son cerveau.
Pour illustrer l’intérêt des techniques de l’IRM sur un HPI, Sciences et Avenir évoque le cas de George Lucas. C’est grâce à son cerveau que Nacy Andreasen a pu mettre au jour l’architecture cérébrale particulière du cortex à haut niveau de créativité. Comme d’autres génies créatifs, le réalisateur de la saga Star Wars « montre des activations plus fortes des cortex associatifs », détaille la scientifique. Ces aires servent, en premier lieu, aux associations d’idées.
Le corps calleux d’Albert Einstein
Autre élément décelé par une IRM sur un HPI, le développement du cortex préfrontal. C’est le cas, par exemple, d’Einstein. Chez lui, cette zone était nettement plus étendue que celle de la moyenne de la population. Et ça, c’est l’anthropologue américain Dean Falk qui l’a démontré à l’aide de l’imagerie médicale. En comparant des photographies du cerveau d’Einstein à celles d’une soixantaine d’autres hommes, il a constaté que le cerveau du savant présentait un corps calleux plus développé. Celui-ci sert à relier les quatre lobes du cerveau. Il permet donc la transmission des informations et favorise la coordination entre les deux hémisphères cérébraux. Par conséquent, le nombre d’associations d’idées se trouve bien plus élevé.
En conclusion de la lecture de cet article de Sciences et Avenir, il semble qu’une IRM sur un HPI ne peut pas visuellement démontrer que l’individu est surdoué. En tout cas au sens strict du terme, c’est-à-dire que son QI dépasse 130. En revanche, les techniques d’imagerie médicale peuvent tout à fait mettre en lumière les particularités du fonctionnement cérébral d’une personne. Tout particulièrement les fonctions liées à la créativité qui sont généralement associée aux comportements dits « géniaux ».
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