Familles de surdoués

Familles de surdoués : La Croix publie 3 témoignages de parents HPI

Adultes Scolarité

La Croix publie trois témoignages de parents de familles de surdoués. Un article, sans interprétation journalistique qui donne la parole aux principaux concernés…

Familles de surdoués
Capture d’écran sur le site Internet de La Croix

Dans son édition du 31 mars 2020, le site Internet de La Croix publie plusieurs témoignages bruts de parents de familles de surdoués. L’objectif du journal est de démontrer que « la précocité est souvent une histoire de famille », comme l’explique le titre de l’article.

Le premier témoignage sur les familles de surdoués est celui de Gilles. A 62 ans, il est le père d’une fille de 35 ans et d’un fils de 11 ans, issus de deux mariages différents. Il explique que son aînée n’a « jamais été officiellement détectée » car la problématique du haut potentiel intellectuel (HPI) n’était que peu prise en charge à l’époque où elle était enfant. Par conséquent, Gilles reconnaît qu’il n’a « pas pu l’accompagner comme il le fallait ». Et il le regrette car « elle a connu de grosses difficultés ». En particulier au moment du divorce de son père.

A l’inverse, son jeune fils, Louis, a, lui, été identifié à l’âge de 3 ans. Il s’est toujours posé beaucoup de questions. A l’école, l’attitude du fils de Gilles « posait problème » avec des soucis de comportement, selon l’équipe pédagogique. Comme souvent dans les familles de surdoués, le père et son fils ont dû faire face à des difficultés annexes. Louis a ainsi été suivi par un psychomotricien pour rattraper un retard dans l’apprentissage de l’écriture. Il connaît également des problèmes pour canaliser son énergie et se concentrer longuement sur une tâche.

Familles de surdoués : « L’une est introverti, l’autre extraverti »

Parmi les autres témoignages de membres de familles surdoués que publie La Croix, on trouve celui de Chantal. Elle a 50 ans et est mère d’un adolescent de 16 ans et d’une fille de 13 ans. Les deux sont intellectuellement précoces. « L’une est introverti, l’autre extraverti », précise Chantal. Le garçon a connu des problèmes sur les plans moteur et attentionnel. Il a suivi un cursus scolaire apparemment classique jusqu’à la fin de la primaire en s’adaptant. « Mais il arrivait à la maison agité et en colère », déplore sa mère.

Malheureusement, en sixième, Chantal et son mari ont appris que leur jeune fils était victime de harcèlement depuis plusieurs années. Ses camarades lui reprochaient sa différence et stigmatisaient son intelligence. Après une période de déni, Chantal a réussi à prendre en compte les spécificités de son enfant et à s’adapter à sa sensibilité. Cela l’a notamment aidé à mieux se comprendre. Quant à son mari, il a passé un test de Q.I. à 52 ans et ainsi découvert qu’il est lui aussi HPI. « Cette démarche familiale a fait du bien à tous », résume la quinquagénaire dans son témoignage.

Certains parents sont dans le déni…

Le dernier témoignage de familles de surdoués de La Croix est l’œuvre de Laurie, 37 ans. Elle est mère de deux garçons. Ils ont 10 ans et 15 ans. L’aîné savait déjà parfaitement lire en grande section. Grâce à des tests psychométriques, elle a appris qu’il disposait alors d’une « maturité intellectuelle de 16 ans mais d’une maturité affective de 4/5 ans ». Une situation compliquée à gérer, même si « l’écart se comble en grandissant », constate Laurie.

Le fils de cette dernière n’a pas beaucoup d’amis. En effet, il témoigne d’un « sens aigu de l’équité et de la justice », observe sa mère. Ce qui « le conduit à ne pas supporter la tricherie, même légère ». Et le coupe donc de certaines relations sociales. Il entrera en sixième en septembre 2020. Ce que Laurie attend avec optimisme car elle estime qu’il pourra davantage s’épanouir au collège. Laurie précise qu’elle vit dans une véritable famille de surdoués. Elle l’est elle-même. Son mari aussi, « mais il était dans le déni », raconte-t-elle. Mais, en faisant appel au soutien de l’Association nationale pour les enfants intellectuellement précoces (ANPEIP), ils ont réussi à en parler plus librement. Et, ainsi, à avancer tous ensemble.

Retrouvez le témoignage d’un surdoué publié sur La Revue du Zèbre

2 thoughts on “Familles de surdoués : La Croix publie 3 témoignages de parents HPI

  1. J’ai également connu des difficultés lors de mes études du fait d’être un « zèbre ». Également dans le milieu professionnel.
    C’est tout un apprentissage. S’accepter et comprendre que les autres pensent différemment de soi…
    Apprendre la patience. Accepter que les autres puissent se tromper (être plus lent) et les laisser faire en toute bienveillance.
    Le passage à l’école est difficile. Surtout il y a quelques dizaines d’années… Le sujet n’était pas encore bien développé et les professeurs n’étaient pas « équipés » pour gérer nos profils. Je ne suis pas sûr qu’ils le soient beaucoup plus maintenant.
    Dans le milieu du travail, ce n’est pas mieux. Les RH sont incapables de nous gérer 😉
    Enfin, il est possible de s’épanouir moyennant quelques adaptations / changement de point de vue.
    N’hésitez pas à visiter mon blog
    introverti.news.blog

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