Partager la publication "Enfants HPI ou juste « chiants »… Les formules chocs de Gabriel Rafi"
Le neuropsychologue Gabriel Rafi répond aux questions d’un magazine suisse sur le haut potentiel intellectuel. Il explique que le sujet est à la mode actuellement et conduit certains parents à fantasmer la douance de leurs enfants. Alors que parfois, ils sont juste « chiants », comme le résume le spécialiste…

C’est avec un titre volontairement provocateur que le magazine suisse Blue News parle du haut potentiel intellectuel (HPI). « Vous soupçonnez votre enfant d’être surdoué ? Il est peut-être juste « chiant » », taquine ainsi le journal. Derrière cette formule se cache en réalité la transcription d’un entretien avec Gabriel Rafi, neuropsychologue spécialiste du HPI chez les jeunes et les adultes.
Ce dernier débute l’entretien en expliquant qu’il « observe une profonde méconnaissance et de nombreuses fausses croyances sur le sujet ». Il précise d’ailleurs que le HPI fait aujourd’hui l’objet d’un « effet de mode ». Ainsi, Gabriel Rafi constate que de nombreux parents et enseignants sont influencés par le fameux mythe du « petit génie » (Lire sur La Revue du Zèbre). Un enfant surdoué doit forcément obtenir des résultats excellents à l’école et suivre de grandes études. Il doit être capable de s’adapter à tout le monde et à n’importe quelle situation.
Or, cela est « totalement faux », martèle Gabriel Rafi. Ce dernier indique même que la plupart des élèves HPI tournent autour de la moyenne. Et ce n’est pas forcément par manque de travail ou d’ambition. Mais plutôt dans un souci de discrétion. « Il se disent qu’en ayant le minimum, on les laissera tranquilles », explique le neuropsychologue dans l’entretien. D’autres se trouvent dans une situation d’échec scolaire « parce qu’ils ne respectent pas les règles. »
HPI ou défi de l’autorité parentale ?
Mais, selon Gabriel Rafi, si le HPI peut entraîner des difficultés chez les enfants concernés, ce sont plus globalement les parents qui ont un problème. Cet « effet de mode » précédemment évoqué en conduit certains à croire, à tort, au haut potentiel de leur progéniture. Mais « un enfant de 5 ans qui n’a pas envie de rester à table une heure n’est pas surdoué, il a juste 5 ans, recadre le spécialiste. Ou alors, il ne respecte pas le cadre imposé par les parents et défie l’autorité parentale. »
Mais alors, comment distinguer le vrai du faux en matière de HPI chez les enfants ? Pour Gabriel Rafi, il existe certains indices typiques. « Des intérêts spécifiques, comme les dinosaures, les étoiles ou la vie des présidents ; une appétences pour la lecture ; une soif de stimulation intellectuelle, sous peine d’avoir l’impression de perdre son temps ; de très bonnes capacités de mémoire et de raisonnement », énumère le neuropsychologue. Il ajoute que, souvent, l’enfant surdoué présente un bon niveau verbal et raisonne plus rapidement que les autres.
Gabriel Rafi : « Être haut potentiel n’est pas un cadeau… »
Sur le plan émotionnel, Gabriel Rafi estime que l’enfant HPI présente « la plupart du temps une forte anxiété généralisée, notamment dans le domaine de la performance. » Elle le conduira ainsi à adopter « des comportements extrêmement expressifs ou extravertis ». Ou, à l’inverse, « il sera extrêmement inhibé ».
Les signes s’observeraient à partir de 3 ou 4 ans. Quant au test, Gabriel Rafi préconise de le mener à partir de 4 ans. Il prévient également les « parents qui veulent que leur enfant devienne haut potentiel » : « ils ont un problème ! Être haut potentiel n’est pas un cadeau, mais plutôt un handicap. »
Sans aller jusque-là, on pourrait aussi simplement informer ces parents qu’on ne devient pas HPI. ON l’est ou on ne l’est pas. Et le seul moyen de le savoir est de passer un test de Q.I. Mais aussi qu’il est possible d’être à la fois surdoué… et chiant !
Merci pour le partage
good article thanks
Le problème vient de moi, si le truc est héréditaire. J’ai deux fils « surdoués » et chiants. Le premier est adulte et autonome, le deuxième est petit.
On ne le maîtrise pas ! Il fait des actions comme : cacher/jeter une de chaque paire de chaussures, pour ne pas aller à l’école…etc.etc.
Avec celui on a eu beaucoup de problèmes et bien sûr, c’est la faute des parents !!
Oui, j’ai aussi un problème de qi et fus mal comprise et isolée, mais jamais chiante. (adulte, c’est même pratique d’être comme ça). Mais les fils le sont, surtout le dernier, car avec le dernier on est deux. Je ne peux donc pas le raisonner, donc éduquer comme le premier où j’étais seule. Bref, nous, avons besoin d’échange et besoin d’aide.
Est ce que ça existe ?