Partager la publication "Puy-de-Dôme : Christian Pallut, surdoué mal diagnostiqué, raconte sa vie dans un livre"
Christian Pallut, habitant du Puy-de-Dôme, raconte son expérience de surdoué non diagnostiqué dans son livre Le bonheur ? Il est en vous et nulle part ailleurs. Il y revient sur sa vie mouvementée qui l’a notamment conduit en prison avant qu’il ne prenne conscience de sa précocité.

Il a un peu vécu comme Léornardo Di Caprio dans le film « Arrête moi si tu peux ». Et de sa vie, il en a fait un livre qui est sorti en février 2019. Dans Le bonheur ? Il est en vous et nulle part ailleurs, Christian Pallut revient sur son expérience de surdoué non détecté qui a fait de lui « un escroc de 5 à 50 ans », comme il l’assure dans les colonnes de La Montagne.
Enfant, Christian Pallut réfléchit beaucoup. Il a une grande imagination et préfère la compagnie de personnes plus âgées que lui. Des traits de caractère qui le poussent manipuler son entourage. Jeune, il ment, ruse et se montre indiscipliné à l’école. Il se fera d’ailleurs renvoyer de son lycée. Et de l’armée également.
Il débute sa carrière professionnelle dans une banque. Mais, très vite, le naturel revient au galop : il détourne 150 000 euros en 6 ans sans être pris. Il retente l’expérience dans son deuxième emploi. Mais cette fois, il est confondu et licencié après avoir volé près de 500 000 euros, affirme-t-il.
Le surdoué contre le capitalisme
Plus que l’appât du gain, c’est « le goût du risque, la haine de la société » qui l’animent alors, raconte Christian Pallut dans le quotidien régional. Il se prend rapidement au jeu et se sent invulnérable. Il considère détourner le capitalisme à son profit.
Il se retrouve néanmoins en prison. 21 jours de détention, en préventive, puis deux années avec sursis. Une peine assortie d’une forte amende et suivie d’un douloureux contrôle fiscal. Alors, c’est la descente aux enfers pour Christian Pallut. Sa femme le quitte. Ses amis s’éloignent. S’en suit une difficile période de laquelle le surdoué tirera des enseignements sur sa manière de penser et apprendra à accepter ses émotions. « J’ai regagné l’estime de moi », résume-t-il.
Avec son livre, il témoigne pour alerter les enseignants et les médecins sur les risques d’une absence ou d’une erreur de diagnostic pour les enfants surdoués. Il voit sa précocité comme « une force autant qu’un fardeau ». Avec des côtés positifs comme la capacité d’analyse, l’imagination et la mémoire, mais également des « failles » comme l’hypersensibilité et la perte d’estime régulière.
Il conclut son entretien avec La Montagne en affirmant que s’il avait été correctement diagnostiqué enfant, sa vie aurait été différente car il aurait « travaillé à l’école ».
Plus d’infos :