Alban Bourdy : « Le salon Surdouessence vise à fédérer autour des surdoués »

Interviews

Depuis 2017, le salon Surdouessence réunit divers acteurs qui interviennent auprès des surdoués. Il est organisé par l’association du même nom. C’est Alban Bourdy, écrivain, qui l’a fondée avec l’objectif de fédérer et d’offrir des informations de qualité au public. Il répond aux questions de la Revue du Zèbre.

Visuel de Surdouessence sur les réseaux sociaux (DR)

La Revue du Zèbre – Vous avez fondé l’association Surdouessence en 2017. Quel est son rôle ?

Alban Bourdy : Surdouessence est une association domiciliée à La Grande-Motte, dans l’Hérault. Je n’y vis pas mais c’est là que notre secrétaire est basée. Celle-ci intervient, par ailleurs, auprès d’élèves à haut potentiel (HP) dans un collège du Grau-du-Roi, tout près. La vice-présidente de Surdouessence, Marianne Abady, est professeure de lettres et psychanalyste. Elle a notamment travaillé pendant plusieurs années en tant que bénévole au sein de l’association Zébra, à Marseille.

La principale activité de Surdouessence est l’organisation des salons spécialisés du même nom. Pour cela, nous nous appuyons sur un réseau naissant d’antennes locales à Rennes, Genève et Marseille.

Le salon Surdouessence est « ouvert à divers points de vue« 

La Revue du Zèbre – Quels sont vos objectifs avec Surdouessence ?

Alban Bourdy est le fondateur de l’association qui organise le salon Surdouessence (Photo : Facebook)

Alban Bourdy : Le rôle de l’association est de mettre en place des activités et de proposer des événements locaux dédiés aux surdoués. Par ailleurs, les représentants de nos antennes locales sont des interlocuteurs pour les personnes qui cherchent à s’informer. Ainsi, nous espérons parvenir à constituer un plus large maillage du territoire en France dans le futur.

Quand j’ai lancé le premier salon Surdouessence, à Aubagne, en août 2017, l’association n’existait pas encore. Je n’avais pas forcément l’intention d’en créer une, d’ailleurs. L’idée initiale était plutôt de proposer aux divers acteurs engagés sur la thématique de se rencontrer et d’échanger. Sur ce point, j’ai rapidement constaté l’existence de rivalités. Certains intervenants semblent dans une forme de concurrence. Différentes approches s’opposent parfois. Dans ce contexte, Surdouessence cherche à fédérer.

Après la première édition du salon Surdouessence, nous avons reçu beaucoup de sollicitations. De nombreuses personnes cherchaient des informations, étaient en demande de rendez-vous et d’activités ciblées. Ce qui a renforcé mon intention de proposer un événement qui permette aux surdoués, qui se sentent souvent seuls, de se retrouver. Pour cela, il faut un rendez-ouvert à divers points de vue.

Prochaine édition du salon Surdouessence à Rennes

La Revue du Zèbre – Quels sont justement les prochains rendez-vous de Surdouessence ?

Alban Bourdy : La sixième édition du salon Surdouessence se tiendra à Rennes les 11 et 12 mai 2019. Nous avons organisé les précédentes à Aubagne, Genève, Grenoble et Nanterre.

Nous avons la chance de disposer d’un lieu d’accueil très intéressant à Rennes. La salle de conférence est grande. Elle peut accueillir jusqu’à 160 personnes. On y trouve également un espace extérieur où les visiteurs trouveront des stands. Plusieurs intervenants seront, par ailleurs, présents pour des ateliers thématiques (théâtre, relaxation…) dans d’autres salles. De plus, pour la première fois, nous projetterons un film. Il ne traite pas directement de la question des HP mais plutôt celle des créatifs culturels.

Au programme également à Rennes : des séances de dédicace et même un spectacle musical.

Les parents de surdoués sont « ceux qui ont le plus d’attentes« 

La Revue du Zèbre – Que cherchent les visiteurs de vos salons Surdouessence ?

Alban Bourdy : Lors des premières éditions, la majorité des visiteurs étaient des individus diagnostiqués HPI ou HPE et des thérapeutes spécialisés. On trouvait aussi pas mal de parents d’enfants surdoués. Ce sont généralement ceux qui viennent avec le plus d’attentes. Ils ont besoin de réponses concrètes sur la façon d’appréhender au mieux la spécificité de leurs enfants. Au cours des éditions suivantes du salon Surdouessence, j’ai aussi constaté la présence de beaucoup de gens présents pour rencontrer des individus qui leur ressemblent. Ils cherchent à échanger, partager leurs expériences respectives.

La Revue du Zèbre – Combien attendez-vous de visiteurs pour le prochain salon Surdouessence de Rennes ?

Alban Bourdy : C’est difficile à dire, mais je dirais environ 250 personnes. Au cours de la dernière édition à Grenoble, ils étaient un peu plus de 200. Donc nous espérons faire mieux sur un lieu plus grand.

Nous enregistrons déjà pas mal d’inscriptions. La demande semble plutôt large dans la région de Rennes. C’est aussi le cas en Bretagne et dans les Pays-de-la-Loire. Les visiteurs peuvent réserver en amont ou venir directement. Le prix d’entrée est libre. Nous pouvons nous le permettre pour cette édition grâce à la location de la salle qui ne nous coûte presque rien.

En savoir plus :

Le site Internet de Surdouessence
Le site Internet d’Alban Bourdy

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